Rapport du CNEFOP 2017 : CEP, CPF et actifs
En juin 2017, le CNEFOP rendait public son rapport conjoint sur le CEP (Conseil en Evolution Professionnelle) et le CPF (Compte Personnel de Formation). Deux grandes lignes en ressortent.
1 – Le CEP marque une évolution importante dans l’accompagnement des actifs, avec,
– La définition d’un panier de services du CEP, reconnu comme « socle commun » et garant de cohérence sur l’ensemble du territoire,
– La professionnalisation des conseillers, grâce au développement des compétences d’ingénierie de parcours,
– La prise en compte du critère qualité pour renforcer la légitimité du CEP.
Le CNEFOP présice que malgré un gain certain de notoriété et un effort de professionnalisation du CEP, celui-ci reste encore trop méconnu des 25,8millions d’actifs occupés. Mobilisable « tout au long de la vie« , le CEP doit devenir, pour le CNEFOP, un véritable levier de montée en compétences. Le rapport souligne aussi cette ambition de rendre la personne concernée « actrice » de sa transition par l’exercice d’une réelle capacité à agir.
2- Renforcer le CPF comme droit individuel universel
En ce qui concerne le CPF, le rapport du CNEFOP souligne la nécessité de renforcer son pilotage stratégique, dans l’objectif de réellement faire du CPF un droit individuel universel. Avec 497501 dossiers validés en 2016, le CPF semble avoir trouvé son public : au 31 décembre 2016, 3 809 451 comptes personnels de formation étaient activés (contre 2 496 809 à fin 2015), soit une progression de + 52,5 % par rapport à 2015. Au total, 497 501 dossiers ont été validés en 2016, essentiellement pour des demandeurs d’emploi (321 595, le double de 2015) mais aussi chez les salariés (175 906, quatre fois plus que l’année précédente. Les niveaux de qualification infra IV sont bien représentés, totalisant 30% des dossiers. Toujours est-il que les conditions d’accès et de mobilisation du CPF restent à améliorer. Dans cet objectif, le CNEFOP insiste sur la nécessité de,
– Renforcer l’information sur la certification,
– Clarifier les prérogatives de chaque acteur (titulaire, financeur, acheteur),
– Intensifier la régulation financière du CPF, en développant des stratégies d’abondement et en clarifiant le niveau de financement des heures acquises.
Selon le rapport du CNEFOP, la mise en place du compte personnel d’activité (CPA), a repensé la place de l’accompagnement dans la vie active, pour le rendre global et personnalisé. Il est aujourd’hui nécessaire d’entamer une réflexion qui dépasse le CEP et le CPF, pour savoir comment intégrer ces dispositifs au cœur d’une politique fluide et coordonnée, qui répond aux attentes des actifs.
04/08/17 à 9:22