La #FormPro au pays des neurosciences
À l’heure où la formation professionnelle est pensée comme un véritable investissement pour les entreprises, l’optimisation de l’acquisition des compétences est vitale. Après le Big Data, les neurosciences comptent à leur tour bouleverser les méthodes d’apprentissage.
Au départ, un constat : « Les sciences cognitives montrent qu’on n’apprend pas tous au même rythme » note Ivan Ostowicz, fondateur de Domoscio, start-up spécialisée dans les « parcours d’apprentissage intelligents ». Couplé à cela, la résistance aux méthodes traditionnelles de formation, en cours magistraux et peu motivantes, ajoutent au désintéressement de l’apprentissage. Dans cette optique, comment les neurosciences peuvent-elles aider les apprenants à faire de la formation une réussite ?
De l’adaptative learning au neurolearning
La transformation numérique a permis l’émergence de nouveaux modes de formation. Les neurosciences, quant à elles, permettent à l’apprenant d’utiliser son cerveau à bon escient. Temps de concentration, mode d’apprentissage, … les organismes de formation centrées sur les neurosciences passent à la loupe les caractéristiques d’apprentissage de chacun, pour ensuite établir des parcours de formation adaptés. Cette notion, qui se répand de plus en plus est appelée adaptative learning.
La formation sur-mesure est donc plus que jamais d’actualité mais le développement des neurosciences pour la seule formation professionnelle n’en est qu’à son commencement. Quelques start-up se sont lancées dans ce filon, à l’image de Manzalab, jeune entreprise de serious-game et qui a lancé avec la Direction générale de l’Armement et l’Ecole Normale Supérieure un projet étonnant, « NeuroVirtual ». Ce projet combine à la fois la formation de la conduite d’hélicoptère et la mesure de l’activité électroancéphalogramme. Véritable « outil de formation adaptif, il permet de prendre en compte les résistances de l’apprenant afin d’adapter la difficulté du parcours de conduite. Néanmoins Clément Merville, son dirigeant, note que les résultats restent encore à consolider.
Plus généralement, ce système pourra à terme s’appliquer à tous les MOOCs et « serious-game ». Les collaborateurs bénéficieront ainsi d’une formation personnalisée en fonction de leur parcours d’apprentissage optimal pour l’attention et la mémorisation. Ces changements confirment l’adage de S. Freud, qui affirmait qu’il n’y avait pas d’apprentissage sans « expérience hédoniste ».
23/06/17 à 12:23