Le CPF, permis de former !
Le compte personnel de formation (CPF) poursuit sa progression et est désormais activé par un nombre croissant de salariés ou demandeurs d’emploi.
Cette montée en puissance, qui profite aussi bien aux entreprises qu’aux salariés et demandeurs d’emploi, s’attaque désormais à un frein à l’emploi préoccupant, celui de la mobilité des travailleurs.
C’est le constat révélé par une étude ELABE pour les Rencontres de la Mobilité Inclusive dévoilée en janvier 2017. Ainsi, on y apprend que 86% de la population estime que les difficultés d’accès à la mobilité représentent un frein à l’emploi. Un constat amplifié par les 37% des non-titulaires du permis qui ont dû renoncer à un emploi faute de possibilité de s’y rendre. Pire encore, 19% des demandeurs d’emploi sans permis auraient renoncé à se rendre à un rendez-vous dans une structure d’aide à la recherche d’emploi.
Une bonne voie pour les jeunes et les demandeurs d’emploi
Une carence dont les pouvoirs publics de l’emploi et de la formation se sont emparés. Pour la ministre du Travail, « dans certains territoires, le permis de conduire est (…) un véritable permis de travailler ».
Depuis le 15 mars, selon un décret d’application de la loi « Egalité et Citoyenneté » paru le 3 mars au Journal Officiel, il est désormais possible de faire financer la préparation au permis de conduire B par le CPF, ce dernier désormais contenu dans le compte personnel d’activité (CPA).
Pour ce faire, le décret précise les deux exigences pour l’obtention du permis de conduire via les heures cumulées dans le cadre du CPF. Ainsi, cette prise en charge doit :
- « contribuer à la réalisation d’un projet professionnel ou favoriser la sécurisation du parcours professionnel de l’actif»,
- être organisée par une école de conduite agréée et ayant « la qualité d’organisme de formation». Par ailleurs, dès le 1er janvier 2018, les écoles de conduite éligibles « devront (…) répondre aux critères de qualité propres aux organismes de formation », et une concertation a été engagée pour établir un « label qualité » spécifique au secteur défini.
Comme toutes les formations entrant dans le CPF, le financement se fait via les OPCA. C’est ainsi qu’Opcalia, OPCA interprofessionnel, a signé le 29 mars dernier un protocole avec Ornikar, auto-école en ligne agréée. D’autres protocoles sont à venir avec d’autres auto-écoles agréées. Ces protocoles permettent notamment à Opcalia d’abonder le CPF des alternants pour qu’ils puissent passer leur permis de conduire. Dès lors, l’obtention du permis de conduire doit faciliter l’évolution professionnelle du salarié, le retour à l’emploi du demandeur d’emploi.
07/04/17 à 15:38