Charte nationale paritaire d’élaboration de la certification professionnelle
Le développement d’une économie de services et plus particulièrement de l’économie du numérique contribue à transformer les compétences requises en entreprises.
Pour faire face à ces mutations, la capacité à développer et actualiser en continu des compétences spécifiques et des compétences plus transversales devient un enjeu essentiel pour les individus comme pour les entreprises.
Dans ce contexte, le Copanef (Comité paritaire interprofessionnel national pour l’emploi et la formation) réunissait le 20 octobre tous les acteurs paritaires et institutionnels ainsi que les experts de la certification professionnelle pour effectuer un état des lieux et leur présenter la charte rédigée par le Comité Observatoires et Certifications (COC) et adoptée par le Copanef en mai 2016.
Aujourd’hui, il existe plusieurs types de certifications (diplômes, titres, certificats de qualification professionnelle) et plusieurs organismes certificateurs développant chacun leur propre démarche de certification sans forcément garantir la reconnaissance mutuelle ou la portabilité de certains certificats d’un secteur d’activité à un autre.
« La transversalité comme objectif partagé »
L’enjeu de cette charte est donc très concret : il s’agit pour l’individu et l’entreprise de partager un langage commun et de rendre visibles les compétences attendues pour un métier. Plus qu’une mobilité entre métiers, c’est avant tout une mobilité d’un secteur à l’autre qui est visée. L’objectif principal de cette charte est donc la recherche de transversalité en favorisant : passerelles, équivalences et réciprocité des certifications.
Le Copanef encourage l’ensemble des organismes constructeurs de certifications professionnelles à partager des principes méthodologiques ainsi qu’une ingénierie d’écriture commune pour les référentiels et les blocs de compétences.
Cette charte favorise donc la mise en place de certifications communes de types CQP interbranche.
De plus, elle participerait grandement à l’insertion dans le monde du travail, sécuriserait les parcours et surtout simplifierait les évolutions professionnelles en facilitant la mobilité en interne comme en externe.
Il s’agit in fine d’améliorer la lisibilité, la cohérence et la complémentarité du paysage de certifications en France et d’accroître la vitesse de réponse du marché de la formation aux changements dans la demande de compétences.
01/12/17 à 10:07