Prodiat : le contrat pro qui s’adapte à la réalité du terrain
Depuis 2011, Opcalia propose à ses adhérents un contrat de professionnalisation d’un nouveau genre : tout ou une partie de la formation du bénéficiaire se déroule au sein même de l’entreprise d’accueil, afin de faciliter son adaptation à la culture de celle-ci et ainsi, son insertion.
Le contrat de PROfessionnalisation pour l’emploi imméDIAT
Au départ, un constat : trop peu de contrats pro sont mis en place, et ce, surtout au sein des TPE/PME. L’inadéquation des compétences des candidats à la culture et aux spécificités des métier de l’entreprise, est bien souvent mise en cause. Le contrat pro est une ouverture sur l’emploi mais la dimension concrète du métier est difficile à inclure. Les formations « 100 % externes » ne sont malheureusement pas adaptées à de nombreux métiers, pour certains elles sont même inexistantes. C’est pour répondre à cette problématique qu’en 2009, le contrat de professionnalisation pour l’emploi immédiat est initié dans le Nord-Pas-de-Calais (aujourd’hui Hauts-de-France), avec le soutien financier de l’Etat et du FPSPP.
La première étape du processus consiste à identifier les besoins relatifs au poste, en termes de savoirs et de compétences. Une fois ce référentiel défini, le parcours de formation est adapté au profil du collaborateur, avec l’appui d’un Organisme de Formation dit « architecte ». Responsable de l’alternance chez Opcalia, Nathalie Saumon souligne l’importance de « l’individualisation du parcours de formation ». Au minimum 30% de ce parcours de formation est assuré grâce aux ressources humaines internes de l’entreprise. Sur le modèle du mentoring, le bénéficiaire est ainsi formé aux compétences spécifiques au métier, tel qu’il est exercé dans l’entreprise. Mais surtout, il est sensibilisé aux savoir-faire et savoir-vivre concrets qui s’appliquent à son environnement d’accueil. « Cela permet de satisfaire les besoins de l’entreprise tout en s’adaptant aux compétences et aptitudes du bénéficiaire » termine Nathalie Saumon.
Une logique « gagnant-gagnant »
L’objectif premier du dispositif est de favoriser l’insertion durable et de faciliter le recours au contrat de professionnalisation. En faisant coïncider la demande de recrutement avec l’offre de compétence, Prodiat permet une adaptation au plus près des besoins de l’entreprise et la formation de collaborateurs, opérationnels très rapidement. L’autre avantage est financier puisque les heures de formation internes sont prises en charge par Opcalia et l’entreprise peut se voir accorder les aides traditionnelles liées au contrat de professionnalisation classique. Fin 2015, près de 3 300 entreprises (dont 75 % de moins de 50 salariés) avaient déjà eu recours à ce contrat. 3 700 contrats Prodiat ont été signés, rien que sur l’année 2015 et Opcalia enregistre une hausse de 20% par rapport à l’année précédente. Valérie Valadié, Directrice CCI Formation Gers, organisme de formation « architecte » labélisé par Opcalia, explique ce chiffre notamment grâce au « taux de transformation en CDI qui avoisine les 80% ». Confiante, elle poursuit : « les entreprises qui ont embauché une première fois via ce dispositif n’envisagent plus de recruter sous une autre forme. »
Parallèlement, le collaborateur bénéficie d’une formation individualisée, qui répond à ses besoins et lui permet d’acquérir des compétences précises. Il a l’occasion de progresser sur des points stratégiques et de s’intégrer facilement au sein d’une équipe de travail. Les résultats sont encourageants puisqu’en 2015, près de 10 000 salariés avaient bénéficié de ce type de contrat de professionnalisation et la moitié a été recrutée en CDI dès leur embauche en contrat de professionnalisation.
« Prodiat est l’exemple même qu’un contrat de professionnalisation peut-être un outil et une solution RH pour l’entreprise, et plus globalement que l’alternance est un investissement durable pour l’emploi », précise Yves Hinnekint, Directeur général d’Opcalia.
21/10/16 à 9:54